jeudi 26 mars 2009

Kare-Kichi (カレキチ)

Un petit creux ? Aucun problème, nous sommes ici au Japon, l'un des pilier de la "fast gastronomie" mondial. Aujourd'hui, je voudrais vous présenter l'une de mes chaines de restaurant de curry préféré. Le curry est l'un des plats les plus populaires au Japon. Simple, rapide, peu onéreux et nourrissant, le curry Japonais se différencie de son homologue Indien par un goût un peu plus doux, moins agressif et surtout plus accessible.

J'ai connu Kare-Kichi ( カレキチ) lors de mes nombreuses escapades Tokyoïstes. Comme la majorité des clients du restaurant, c'est la fameuse promotion sur le Katsu-Kare (fines tranches d'escalope de de porc panés, posées sur lit de riz accompagné de curry) à 390 yens qui ma poussé à rentrer dans cette délicieuse maison.

Les habitués des fast-food Japonais ne devraient pas trop être dépaysés. Le principe est le même que chez Matsuya ou autres chaines de ramen et gyudon urbain. Une machine automatique, sorte de parkmètre gastronomique se trouve de part et d'autre du restaurant, vous permmetant de commander votre plat sans passer par un éventuel serveur. Un gain de temps non négligeable, mais peut-être dénué de tout contact humain diront certains.
Première constatation, Kare-Kichi propose un grand nombre de plat à base de curry. Du classique Kare-Rice ( カレーライス) au très apétissant Koroke-Kare ( コロッケカレー) en passant par le très germanique Saucisse-Curry (très vendeur me dit-on dans l'oreillette), autant dir qu'il y a l'embarras du choix.
Il y en a pour toutes les bourses et tout les apetits, choses plutot appréciable, et qui a le don de séduire un très large publique parfois insoupconné (j'ai même un groupe de jeunes lycéenes, chose plutot rare dans les fast food dit "Japonais").
Plus impressionnant encore, il est possible de crée votre propre plat de curry, à votre guise et selon vos preferences. C'est le fameux systéme de "topping" proposé par Kare-Kichi. A vous les excentricités gastronomiques les plus folles.

Une fois avoir choisi votre plat, direction le comptoir, ou un verre d'eau (fraîche) vous sera remis (troqué par un verre de thé chaud en hiver) en échange du coupon. Le service est plutôt rapide et efficace, à peine 1 ou 2 minutes d'attente avant de vous attaquez à votre curry. Vous aurrez aussi le plaisir de constater que des condiments (non-identifié, mais cela dit très nourissant) ainsi qu'une sauce Tonkatsu seront à votre disposition, et ce à volonté. Et oui ! C'est aussi ca le Japon, le client et roi, et on a toujours l'impression d'en avoir pour son argent.

Voila en gros pour cette succinte presentation de Kare-Kichi. Je pourrais encore vous en parler des heures, faisant passé un simple curry à des dimensions épique et lyrique, mais je prefére que vous découvriez par vous même l'objet de ma véritable passion (quelle déchéance n'est-ce pas ? ^^). Je ne m'éttendrais pas non plus sur un débat de subjectivité gustative, même si vous aurrez l'occasion de constater que Kare-Kichi propose un goût assez différent de ses concurents.
Et puis comment résister à l'offre alléchante du Katsu-Kare (ロースカツカレー) à 390 yens, c'est un peu comme le 118/218, ca ne s'oublie pas.
Pour ceux à qui j'aurais mis l'eau à la bouche à la lecture de ce billet, sachez que Kare-Kichi est une chaine assez peu répendue au Japon. Uniquement présente à Tokyo, vous ne devriez pas trop avoir de mal à les trouver (souvent très bien placé). Je sais aussi existe un tout nouveau restaurant, ouvert il y a eu aux abords de Nagoya. La conquête de l'oues Japonais se fais donc doucement et sûrement.

Enfin pour les Tokyoïstes, preferez le Kare-Kichi de Akihabara, moins cher et plus grand que son homologue à Shinjuku.







Sur ce, je vous souhaite un très bon appétit.


A très bientôt


Neksan

mercredi 25 mars 2009

Les jeunes japonais en manque de créativités ?





Le début du printemps au Japon est l'occasion d'admirer les célebres cerisiers en fleurs (桜) dans les nombreux parcs de Tokyo. On s'y installe entre amis, dégustant quelques délicieux amuses-bouches arrosés de vin de prune (梅酒) en toute sérénité.


Mais le début du printemps est aussi synonime de fin d'année scolaire pour les lycéens Japonais. Pour eux la course aux examen est terminé, le marathon infernal des concours (受験地獄) pour intégrer l'une des "dix"universités majeur du Japon, prend fin devant les grands panneaux de résultats affichés pour l'occasion.
Après des mois passés à bûcher et à mémoriser tout le programme scolaire de leur 3 dernières années, le jour des résultats représente une certaine forme de délivrance.

Oui mais voila, j'aimerais mettre en avant une certaine problématique (et non critique) de ce systéme de concours au Japon.

Ces examens d'entrées à l'université sont constitués e QCM chronométrés, faisant plus appel aux facultés mémotechniques, que créatifs des étudiants.
J'ai souvent était étonné de voir à quel point beaucoup de jeunes Japonais étaient incapables de parler un anglais correct à l'oral, mais tout à fait à l'aise dans le travail de lecture ou de traduction.
Le systéme éducatif Japonais est souvent pris en exemple par certains pédagogues et sociologues étrangers, mais de nombreuses limites ont faitent leurs apparitions ces dernières années. Ce "question pour un champion" des examens oubli totalement le pratique de l'oral ou de la dissertation, deux composantes indispensables du système éducatif occidental.

Le début du XXI siècle et l'apparition des hautes technologies n'a pas facilité les choses. Tout le travail intellectuel est créatif est aujourd'hui passé au second plan. Quant au travail d'auto critique, il est tout simplement inexistant (et ce la s'en ressent fortement).
L'informatique par exemple est l'une des principales causes d'amnésie des jeunes Japonais envers leur propre écriture que sont les Kanjis (漢字).


A l'heure de la robotique, une véritable inquiétude est présente envers un systéme éducatif poussiéreux menacant sérieusement l'indépendance de la réflexion et de la créativité des jeunes étudiants Japonais, futurs populations actives et responsables de demain.


Et vous qu'en pensez-vous ?


Neksan





dimanche 22 mars 2009

Oobukuro 大袋 , une petite ville sans histoire ?


Ah, Oobukuro. Comment ne pas verser une larme à la simple évocation de ce nom. Cette petite ville de la préfecture de Saitama n'a surement aucune histoire aux yeux du simple autochtones lambda de passage au Japon. Mais pour moi votre serviteur, Oobukuro est plein de sens de souvenir et d'évocations multiples.

Pour ceux qui connaissent un peu la région du Kanto, la préfecture de Saitama n'évoque que de grandes cités dortoirs pour salarymans Tokyoïtes aux revenus moyens. Ils n'auront pas tout à fait tort. On traverse plus souvent Saitama en train pour se rendre à Tokyo, qu'avec des chaussures de montagne, un sac Quechua et un thermos de mugi-cha (麦茶), je vous l'accorde.
Je suis arrivé à Obukuro un beau matin pluvieux du 24 mars 2008. Après 12h de voyage dans un avion Air France, à essayer de dormir à coté de deux énergumènes (françaises) écoutant une J-pop aussi efficace qu'une musique de Kombini (les connaisseurs comprendront), me voila enfin arrivé au Japon. C'est donc avec une certaine appréhension que je découvre ce qui allé être ma future ville d'accueil. Et là, surprise, on se croirait tout droit arrivé dans un décor sorti de l'imagination des créateurs de Groland. Ou sont passés les stars de la J-pop, les geishas, les salles d'arcades et les vrais rebelles habillés en ninja naruto ?? Ya pas, ya pu, ya jamais eu.
Et oui, il est bien là le charme de Oobukuro (大袋), c'est que l'on nage ici en plein dépaysement authentique. Cette authenticité tant recherché au cours de mon expatriation ce trouvé là, juste sous mes yeux, dés le premier jour.

Oh ici, pas de PDG de chez Sony, ni d'actrice de Drama à la mode. Juste des personnes normales, comme il y en a majoritairement au Japon (eh oui, tout les Japonais ne sont pas chanteurs de Visual kei). Ah ce petit Combini à coté de la gare ou j'avais l'habitude d'acheter ma fameuse salade de pâtes au poulet nucléaire et addictifs aussi naturel que Ayumi Hamazaki. Ce petit Ramen-ya sympathique ou quelques habitués jouent sans se lasser à d'obscures jeux de cartes non-identifié. Sans oublier ce bon vieux オリジン弁当 proposant des petits plats tous plus immangeables les uns que les autres. C'est ça aussi le Japon, des petits détails qui font que l'on s'y sent bien:). Mais ne grillons pas les étapes j'aurais sûrement l'occasion de vous en parler très prochainement.

Pour les plus courageux en manque de sensation forte, venez faire un tour à Oobukuro.Armez-vous de votre suika card et partez en direction de Kita-senju par la Hibiya-line ou JR-line. Ensuite grimper vite dans un jolie train de la Tobou Isesaki-sen jusqu'a Oobukuro (à côté de Koshigaya).


Ah subjectivité quand tu nous tiens.....A bientot chez internaute.

Report by Neksan